Je n’en suis pas très fier mais je vais vous l’avouer aujourd’hui, j’ai volé des ruches chez mon voisin apiculteur. La raison était toute simple : de la pure et simple jalousie de ma part ! En effet, mon voisin et moi-même étions tous les deux de grands passionnés en apiculture et même que nous élevions tous les deux des abeilles dans des ruches Dadant. Mais quand mes colonies dépérissaient suite à une mystérieuse maladie, les siennes restaient en excellente forme et produisaient une belle quantité de miel.
Un désespoir à l’origine de mon acte prémédité
Après mes tentatives désespérées pour essayer de soigner mes abeilles, j’étais désemparé et très malheureux. C’est à ce moment que j’ai décidé de voler quelques-unes des ruches de mon voisin (il en avait bien plusieurs dizaines, lui !) tout en espérant qu’il ne s’en apercevrait pas. Je pensais que si j’introduisais quelques ruches saines, ses abeilles pourraient repeupler mes ruches de plus en plus désertiques. Je me suis évidemment rendu compte plus tard que ce geste était puéril et insensé, mais lorsqu’on est poussé par le désespoir n’est-ce-pas ?
Un vieux truc de grand-père pour désorienter les abeilles
Je me souviens que mon grand-père, qui était apiculteur et faisait de la vente de materiel apicole, pour désorienter ses abeilles lorsqu’il entreprenait d’en déplacer les ruches, tournait les ruches à droite et à gauche à une certaine vitesse. Les abeilles ainsi tourneboulées restaient au nouvel emplacement de leurs ruches, même après que ces dernières aient été déplacées. Etant à bonne école, j’entrepris donc de bien préparer mon « coup ». J’ai donc confectionné un trépied, sur lequel j’avais installé une roue de mobylette (pour faire les choses comme il faut !). Une à une, j’avais posé les ruches sur ce système et je leur avais fait faire à chacune, 100 tours à droite et 100 tours à gauche deux fois consécutives, à une certaine vitesse.
Un « vol très physique »
L’ironie de l’histoire, c’est que j’avais complètement oublié qu’une ruche avec sa hausse pouvait atteindre plus de 40 kg ! Et qu’avec plusieurs ruches à « voler », je ne vous raconte pas le mal de dos que j’ai du subir pendant des jours. Mais le plus navrant, c’est que mon « labeur » n’a point été payé. En effet, une heure après mon « opération », la plupart des abeilles s’en étaient retournées à leur ancien emplacement, et aucune n’était revenue chez moi ! Oserais-je demander comment réussir un déplacement de ruches d’abeilles ?