Être une femme est une chose, mais être une mère en est une tout autre, même si j’ai adopté mon premier enfant. Plus qu’une qualité, être mère requiert un comportement, une attitude, dès fois instinctive qui ne s’acquiert forcément pas qu’en donnant naissance à un enfant.
Une décision mûrement réfléchie
Je me suis mariée lorsque j’avais 25 ans. Après plusieurs années de recherches, de sacrifices, de consultations et d’insatisfaction, mon mari et moi, on a fini par décider que notre premier enfant sera adopté bien qu’on ait hésité de passer à l’acte au début.
Des moments d’hésitation et d’indécision
On s’est posé plusieurs questions au début. Est-ce la bonne décision à prendre ? Ne devrait-on pas consulter d’autres médecins et essayer de trouver des solutions à mon problème d’infertilité ? etc. Toutes ces questions se faufilaient dans notre tête. Mais la question la plus cruciale était de savoir si on serait capable d’aimer l’enfant d’une autre, de se comporter comme les meilleurs parents qui soient pour cet enfant qui nous est inconnu. Du coup, on a approché des proches qui ont vécu la même expérience et qui ont bien voulu nous partager leur ressenti.
Prête pour une nouvelle vie
D’un coup de tête, c’était une journée de Noël, on a décidé d’entamer les procédures d’adoption en adressant une première correspondance au Président du Conseil Général de leur département. Une nouvelle année, une nouvelle vie. Les aspects de l’adoption nous ont été communiqués par la suite. D’entretien en entretien, on a été informé des procédures, des pièces à fournir, des entrevues avec les travailleurs sociaux et psychologues, du nombre d’enfants adoptables dans le département.
Une procédure qui demande de la patience
Il nous a fallu trois années pour voir notre enfant. C’était une petite fille de deux ans. Quelques minutes avant de la rencontrer, je n’avais encore eu aucune idée de la façon dont je me comporterai pour l’accueillir, mais quand notre regard s’était croisé pour la première fois, cela venait tout seul. Je l’ai pris dans mes bras. On l’a emmené à la maison. On a pris notre premier déjeuner, je l’ai changé pour la première fois, on effectuait notre première balade au parc. Bref, notre complicité naissait petit à petit. Je ne pensais pas être une meilleure mère que je ne le suis aujourd’hui mais voila, j’ai adopté mon enfant.
Adoptions nationales, mais aussi internationales
Outre les procédures à suivre, il convient de noter que l’adoption d’enfant en territoire français est plus difficile étant donné que le nombre de demandes est largement plus élevé par rapport à l’offre. Sur près de 30 000 agréments délivrés en effet, seules 1200 adoptions nationales sont effectuées annuellement. D’où la nécessité d’attendre plusieurs années ou le recours à l’adoption internationale, qui représente 3500 adoptions par an, pour les moins impatients.